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Miguel de Cervantes

Intermèdes

Miguel de Cervantes n'est pas seulement l'auteur du fameux Don Quichotte de la Manche, il a écrit aussi de nombreuses pièces de théâtre: drames, comédies et intermèdes. Ces derniers étaient des pièces courtes conçues pour être jouées et distraire les spectateurs entre les actes d’une oeuvre dramatique plus longue.

Ce sont quatre de ces Intermèdes que nous vous proposons:

La sentinelle vigilante

Le vieillard jaloux

La caverne de Salamanque

Le retable des merveilles

Les Intermèdes par leur brièveté et leur côté incisif donnent à Cervantes l'occasion de se livrer à un jeu de massacre et à une critique sociale virulente et réjouissante sur les mariages mal assortis, la duplicité dans le couple, le spleen et la révolte des femmes qu'on a mariées trop jeunes à des maris trop vieux, la crédulité devant le faux savoir et la sorcellerie, la bêtise vaniteuse, le malheur et le désarroi des fiers-à-bras et des va-t-en-guerre lorsqu'ils tombent amoureux.

Cervantes adorait le monde du théâtre, et d'ailleurs, ne fait-il pas dire à Don Quichotte, son héros à la triste figure:

"Quant à la comédie, je veux, Sancho, que tu la prennes et affection, ainsi que ceux qui représentent les pièces et ceux qui les composent. Car ils servent tous grandement au bien de la république, en nous offrant à chaque pas un miroir où se voient au naturel les actions de la vie humaine... L'un fait le fanfaron, l'autre le trompeur, celui-ci le soldat, celui-là le marchand, cet autre le benêt sensé, cet autre encore l'amoureux benêt; et quand le comédie finit, quand ils quittent leurs costumes, tous les acteurs redeviennent égaux dans les coulisses...

Eh bien, la même chose arrive dans la comédie de ce monde, où les uns font les empereurs, d'autres les pontifes, et finalement autant de personnages qu'on en peut introduire dans une comédie. Mais quand ils arrivent à la fin de la pièce, c'est-à-dire quand la vie finit, la mort leur ôte tous les oripeaux qui faisaient leur différence, et tous redeviennent égaux dans la sépulture."

 

La Caverne de Salamanque : (Miguel de Cervantes Saavedra) Pancracio part quatre jours pour le mariage de sa sœur. Sa femme Leonarda se lamente devant lui de cette absence, mais dès qu’il a le dos tourné, elle organise ses rendez-vous, le sacristain et le barbier, sans oublier un étudiant de passage... Mais voilà, Pancracio revient le soir même ayant cassé une roue dans une fondrière...

(durée : 20 minutes - 5 hommes / 2 femmes)



Le Retable des merveilles : (Miguel de Cervantes Saavedra) Sur la place d’un petit village espagnol, on découvre les problèmes de l’Alcade et de Carpacho, les aventures amoureuses de Juanita et de Thérésa... Arrivent le Farsiente et la Chirinos, colporteurs du « retable des merveilles ». Celui-ci n’est visible que par « ceux qui auront conservé dans leur cœur la pureté de leur enfance et la loyauté de leur confession », autant dire personne, mais personne ne voudra l’avouer... jusqu’au moment où une mauvaise nouvelle arrive au village : la troupe arrive, il faut trouver un logement pour une centaine de militaires... la fin de l’illusion !

(durée : 30 minutes - 7 hommes / 3 femmes)



La Sentinelle vigilante : (Miguel de Cervantes Saavedra) Le soldat et le sacristain se disputent la propriété future de la belle petite servante Cristina. Le soldat chasse le sacristain. Arrive le quêteur, lui aussi en pince pour la belle, puis le colporteur, puis le cordonnier... Arrivée du maître de maison, patron de Cristina, puis de la belle. Elle choisira le sacristain.

(durée : 25 minutes - 7 hommes / 2 femmes)



Le Vieillard jaloux : (Miguel de Cervantes Saavedra) Lorenza, 20 ans, en a assez de son mari imposé par son père, même si « avec l’argent d’un vieux chaudron, on s’en paye un neuf... » ... Les femmes vont berner le mari jaloux en faisant rentrer l’amant dans la maison à la barbe du barbon...

(durée : 25 minutes - 4 hommes / 3 femmes)
 

Quelques photos en cours de répétition